article 4

Qui suis-je ?


Quand ai-je commencé, où je cultive mes cactus et autres succulentes ou plantes grasses, bref qui suis-je ?

Situation géographique


Dans ma serre

Je suis né en 1963 et j’habite dans le Val de Marne (94) sur le plateau de Villeneuve Saint Georges à 16 KM en amont de Paris centre.
Le climat qui y règne est le même que celui de Paris, mais avec 2 à 3 degrés de moins.
Autour de chez moi, pavillons et un peu plus loin, HLM. Par contre tout l’Est est composé de bois, puis de forêts. (Bois Colbert, bois des carrières, bois de Cerdon
puis forêt domaniale de la Grange).
Tous ces espaces verts contribuent à fournir une certaine fraîcheur et une humidité quasi-permanente de l’automne jusqu’au printemps.

Me situant sur les hauteurs de la commune de Villeneuve saint georges(95 M), je bénéficie d’une bonne aération avec des vents dominant de l’ouest.
Pour info, le bas de la commune borde la rive droite de la seine où le niveau est de 33 M.

Mes débuts

Je ne me rappelle plus à quel age j’ai commencé à cultiver les succulentes. Cela devait se situer vers 1973.
Ma mère en a toujours eu quelques-unes de familles différentes, et les cactées m’ont toujours captivé.
Je me souviens encore de leurs hivernages à la cave, dans le noir complet, emballés dans du papier journal. ;) Et aussi de la lente reprise au printemps, puis des floraisons spectaculaires au début de l’été.
Quelles espèces ? Des cactus ! Ben je n’en savais pas plus à l’époque. Et les autres ? Des plantes grasses !
Ce qui m’a surtout plu à cette époque, il y a à peu près 30 ou 35 ans, c’était que lorsqu’en jouant, je cassais un “cactus”, ma mère me disait : “Ce n’est pas grave” !
Elle prenait le morceau et le replantait aussitôt dans son pot d’origine. “Tu laisses, ça va repousser !” Ah !
En fait, rien ne se passait dans les jours qui suivaient. Mais l’année d’après, le miracle s’était produit, la bouture poussait et avait des rejets ou bien des pousses.
C’était bien sympa d’avoir des plantes comme celles là. Jamais besoin de les arroser, ni de s’en occuper. Brisées, elles repoussaient puis fleurissaient. L’hiver, on les mettait dans un coin à la cave et on les oubliait…

C’est quand j’eus compris cela que ma passion est née. “Ca résiste à tout et ça ne craint rien”. “En plus, personne n’en a et ces plantes sont différentes”. “Alors je vais m’en procurer”. Telles furent mes pensées.
Le seul moyen d’avoir des plantes fût le bouturage, technique simple et efficace. L’idée des semis ne m’est pas venue et puis trop longue. Ce que je voulais, c’était une plante, d’une certaine taille, et tout de suite. J’étais trop jeune pour acheter… Et puis, je n’en avais jamais vu en vente.
Puis j’ai grandi. Ma collection se composait de cierges, d’Opuntia, de Mammillarias pour les cactées et de Crassula, de Sédum, d’Echeveria pour les autres. Bien entendu à cet age je ne connaissais pas ces noms et je ne m’en préoccupais pas.

Un monde nouveau


Mes cactus en pleine terre dans les années 80

Les années ont passées, aucune autre personne à ma connaissance ne montrait quelque intérêt à ma passion. Et lorsque j’atteins ma majorité, un de mes frères qui avait le permis de conduire et qui lui était passionné de bonzaï m’emmena chez un pépiniériste, voir les cactus…
Le peu d’argent de poche fut investit dans des achats. Le seul intérêt que pouvait présenter une plante pour moi était l’esthétique. En fait, toutes les formes, tailles, et familles m’attiraient. La grande aventure des succulentes commença vraiment pour moi.
Je passais d’un mode de culture très personnel, pratiqué dans l’ignorance de la taxonomie et des conditions de cultures générales et particulières à un monde nouveau où des espèces ne toléraient pas des conditions identiques.
De plus la nécessité de connaître les noms se fit indispensable. Je compris que “qui dit nom, dit pays d’origine et méthode de culture”.
Ah bon. Donc mes Crassula ne supportent pas aussi bien le froid que mes Opuntia. Idem pour mes Sempervivum et mes Aloes.
Ca se complique. Si je pouvais toutes les mettre au même régime…

Mes hivernages, se faisaient sous une tente de plastique, dans le jardin. Les hivers doux, pas de problème.
Par contre une année, j’eus 75 % de pertes. L’hiver 95/96, re-belote.:(
Voilà ! C’est comme ça qu’on apprend.

Déception, ce n’étaient pas les espèces que je préférais qui résistaient le mieux. Un choix devait être fait : les cactées.
Elles sont moins fragiles et résistent à tout. (En tout cas ceux que je possédais et surtout en comparaison des plantes craignant le froid).
Ce qui ne m’empêcha nullement de conserver quelques espèces de plantes grasses de mes préférées (Huernia et Adromischus par exemple).

Toujours personne dans mon entourage qui appréciait mes plantes préférées. Tant mieux, comme cela je ne fais pas comme les autres.
Les floraisons que j’obtenais, surtout sur Opuntia phaecantha n’éblouissaient que moi, là dommage. Cet Opuntia est toujours vivant dans mon jardin
(En 2008 je m’en sépare et le donne en pièces détachées à des amateurs. Il devenait trop grand et dangereux.)
. Il passe tous les hivers sans aucune protection, fleurit tous les ans et j’en distribue des boutures bien volontiers.
Je le taille chaque été et jette à la poubelle des cageots entiers de raquettes. Il est de belle allure mais dangereux pour les enfants qui courent dans tous les sens.
Il est en photo dans  Le Cactus Francophone.


Mes cactus en pleine terre dans les
années 80 et un en pot.*

Puis vînt la période appartement, qui hélas bloqua mes achats, pour raison de place.
Dix ans plus tard, enfin un pavillon avec un jardin. Les travaux urgents et inévitables m’obligèrent à mettre mes plantes dehors en novembre (a part quelque unes). L’hiver arriva et les plantes attendaient, pas le temps de m’en occuper, ni même de les regarder…

Le printemps suivit, mes travaux s’achevèrent et je trouvais un spectacle fort désagréable : Toutes mes succulentes,
sans exception (à un Lithops que j’ai toujours, voir photo ci-dessous) avaient péries.
Le dégoût d’une telle situation me donna l’envie de laisser tomber.


Lithops survivant

Je récupérais une extrémité de mon Crassula ovata (portulacea) d’environ 30 ans, une feuille d’Adromischus, puis des morceaux de tiges d’une plante, et hop
le tout en bouture. De là, je suis repartis. Comme quoi quand on dit de faire des boutures de sécurité, ce n’est jamais pour rien.
Si j’avais voulu tester leur résistance, sous la pluie et le froid, je n’aurais pas mieux fait.

* Ce qui est bizard c’est que le seul cactus qui était en pot était Opuntia phaecantha (à gauche sur la photo) et que tous sauf lui ont finit gelés. C’est lui qui aurait du être en pleine terre et les autres en pot afin de les rentrer !


Après avoir construis une serre, maintenant, je me suis attaché à son agrandissement. La serre me semble être une solution pour une partie de l’année. Terminées les périodes tout dehors puis tout au sous-sol :(

Et les Stapéliées


Ma première serre achevée en 2001

La première que j’ai eus était un Huernia. Cela remonte à environ 20 à 25 ans.
A cette époque elle avait le nom de “plante grasse”. Maintenant, la tribu à la quelle elle appartient, les stapéliées m’offre l’avantage de la petite taille qu’elle prend.

Mon principe est que plus les plantes sont petites, plus je peux en avoir. Toute collection a ses limites.
Il en existe d’autres me direz vous. Et bien j’en ai d’autres. En cactées, j’ai principalement Rebutia, de vrais petites merveilles, Mammillaria, sympa et résistantes, Echinopsis, Astrophytum, Lobivia, Eriosyce, Copiapoa….
Dans les autres familles, Adromischus, adorables, vraiment résistants, pas mal de Crassula, des Kalanchoe, Sédum… Les Euphorbes, quelques-unes unes. Mais je projète de les donner, depuis le temps, je ne maîtrise pas assez leur mode de culture, ou plutôt, elles se mettent à pousser à une période qui ne m’arrange pas (l’hiver).
Certaines stapéliées aussi, mais je les préfère de part leur petite taille et surtout pour leurs floraisons beaucoup plus jolie. Et puis j’ai besoin de place…
Pour finir, je dirais : vive les petites plantes, qui poussent bien, quand elles ne craignent pas trop le froid et qui enfin nous récompensent par d’époustouflantes floraisons. Exception faite avec les Stapéliées et les Adromischus qui préfèrent des températures ne correspondent pas aux moyennes du nord de la France, mais tanpis.

Et maintenant ?

Ma serre a doublée de taille. J’affectionne encore plus tout ce qui reste petit.
Petit à petit je me débarrasse de ce qui est encombrant. Je teste tous les ans des substrats parfois extrêmes….et je regarde mes plantes évoluer.
;)

Article de Florent – 2003 et agrémenté des photos en 2009