hivernage stapeliee

L’hivernage des stapeliées


L’hivernage des Stapeliees, est une période assez délicate. Voici mes conditions de culture.

Pas si simple

L’hivernage de ces plantes plutôt délicates est la période que j’estime être la plus critique de l’année. Et ceci pour plusieurs raisons. Déjà, la plupart poussent encore et fleurissent en automne. Et si on leur en donne la possibilité, jusqu’en hiver. Seulement voilà, la longueur du jour diminue, l’intensité lumineuse devient insuffisante et les températures baissent ! Surviennent alors des problèmes de culture les plus divers, croissance, floraison, maladie.
Voici donc trois ennuyeux problèmes.
Je ne vois, pour ma part, que deux solutions en ce qui concerne ces longs mois humides, gris et froids.
Je ne veux pas faire de jaloux pour l’agréable climat qui règne dans ma verte région, alors je ne citerai pas son nom.
Donc, les mettre à hiverner…ou bien faire en sorte de les faire pousser. Enfin, un temps définit. Laissons les souffler avant la reprise.
Comme j’aime bien expérimenter différentes méthodes, j’ai essayé les deux ! D’autres aussi que je vous réserve pour une autre fois.

L’hivernage

Dès que les températures baissent un peu de trop, que mes enfants sortent les écharpes, en fait quand la journée, le thermomètre ne dépasse pas les 12 degrés C, je les déplace du jardin vers la véranda. Elle, elle n’est pas chauffée, en plus mal exposée et pas moyen de tourner la maison ! Mais bon, on fait avec ce que l’on a.
L’essentiel, c’est qu’elles soient au sec et à l’abri des vents froid. Je précise que dans le jardin, elles étaient au sec.
La croissance, si ce n’était pas encore le cas pour certaines, s’arrête. Dès fois on a quelques difficultés à les faire pousser mais quand elles commencent…
Je les héberge ainsi presque tout l’hiver. Les périodes les plus froides ( entre 0 degré C et – x degrés C), je suis encore contraint de les déplacer à nouveaux. Pour moi, elles sont toutes à la même enseigne. Durant ces pénibles moments, elles vont droit à la cave, entassées sur une étagère de fortune, sous une toute petite fenêtre sans vitre. L’air circule ! Moi, je n’aimerais pas ! Mais j’ai le choix, pas elles !
En général, elles y passent la période fin décembre au 15 février.
Ensuite elles font le chemin inverse, elles voyagent quoi !
Mi-mars, si le temps le permet, elles retournent au jardin, à l’ombre et sous châssis fermé la nuit. Jamais en plein soleil, surtout après la cave et la véranda.
En avril mai, je déplace le châssis afin que mes plantes profitent un peu du soleil et surtout qu’elles “chauffent” sous le couvercle. Les températures atteignent 30 à 35 degrés C. A ce régime, la croissance est amorcée. Il m’arrive d’ombrager le tout. Le couvercle sera enlevé définitivement que lorsque l’été sera là.
La suite n’entre pas dans le sujet de cet article, je n’en parlerais donc pas.
En résumé, je laisse mes plantes dehors de mi-février à fin décembre. Je préfère (enfin : elles) la lumière à la chaleur. Et pousser sans assez de luminosité revient à une mauvaise santé, un étiolement, et une floraison pauvre.

Alors, elles poussent !

Et bien là, la principale différence est que, au lieu que toutes aillent à la cave, dans la mi-obscurité, certaines vont avoir droit à des conditions jalousées par celles qui n’ont d’autre choix que d’aller se reposer.
Comment choisir les privilégiées ? Simplement les plantes qui donnent encore des signes de croissance.
A la cave, j’ai placé une caisse en bois de 120 cm de long. Je l’ai recouvert de laine de verre qui me restait de mes travaux. A l’intérieur, j’y ai fixé 2 tubes fluorescents (blanc froid et blanc chaud, moins cher que les tubes horticoles).
Un petit programmateur que j’ai “emprunté” à ma femme (c’était pour la bonne cause), réglé pour me faire fonctionner les éclairages 12 h par jour.
Elles y restent jusqu’a mi-décembre ou plus des fois. Sur une durée d’environ un mois, je diminue progressivement la durée d’allumage. Et enfin, elles rejoignent les autres.
Dans ma “caisse de culture”, grâce aux deux tubes et ballasts, je mesure des températures de 24 degrés C. La nuit tout un côté est ouvert (aération) et là je mesure environ 12 à 15 degrés C.
Ces conditions semblent leur convenir puisque j’observe des floraisons en quantité. Il faut bien qu’elles me remercient (à leur manière).
Cependant, si avec cet “été prolongé”, je m’ y prend un peu tard et que la croissance est déjà arrêtée, j’évite de les remettre en végétation. En effet le temps qu’elles prennent à redémarrer, portera trop loin la période de mise en repos.
Enfin quelle que soit la méthode de pré-hivernage ou d’hivernage envisagée, les deux règles à appliquer sont l’aération et la conservation des plantes hors-gel.
Et encore que certaines, dans de bonnes conditions, une année ou l’air est plus…sec… Mais bon, là c’est l’expérience qui fera la différence.
Une année, par exemple vous pourriez voir gelé un Huernia à -1 degrés C, une autre il tiendra à -3 degrés C !
La bonne précaution est quand même de garder une marge surtout pour les espèces délicates d’un minimum de… pas facile… 8… 10… voire 12 degrés C.
Je l’écris, mais je ne le fais pas forcément. Je fais de même avec les Cactus : tous au régime Rebutia ! De toute façon, je n’ai pas de serre chauffée.Les plus résistantes survivent très bien, les autres le mieux possible et puis c’est tout. Vous voyez sûrement de quoi je parle ?

Article de Florent