culture stapeliee

La culture des stapeliées


Cette page traite de la culture des Stapeliees (Stapelia, Huernia, Caralluma, Hoodia, Orbea…).

Généralités

Pour en savoir plus, notamment sur les traitements
et les engrais, visitez les liens.

En règle générale, on peut considérer que ce sont toutes des plantes de culture plutôt délicate. Ce qu’il ne faut pas
perdre de vue, c’est qu’elles sont  sensibles aux excès d’humidité (durée des périodes).
Humidité du substrat, mais aussi de l’air ambiant.
En serre, il faut prévoir une bonne ventilation ainsi qu’un minimum hivernal de l’ordre de 8 à 10
°C (voire plus pour certaines espèces).
Dans de bonnes conditions, elles résistent quand même à des températures négatives
(attention quand même, ce n’est pas le cas de toute !). Mais là  ce sera l’expérience qui dictera la meilleure
conduite…
Il est important de signaler que ce sont des plantes qui demandent beaucoup de chaleur. En automne, une partie d’entre elles n’a pas
terminée sa période de végétation (voir l’article sur l’hivernage des
Stapéliées
).
Je ne parle pas de traitements car je dois reconnaître ne pas en utiliser. Pour ce qui est des
engrais, je me sers de l’engrais courant que l’on trouve un peu partout. La seule chose que je dirais, c’est qu’ils
doivent être utilisés modérément et uniquement en période de croissance.

Les pots

pot

En règle générale, on
trouve 2 sortes de pots : les pots en plastique et les pots
en terre cuite.
Le principal critère qui nous interressera pour
les Stapéliées sera la vitesse à laquelle le substrat
sèchera. Cela sera aussi fonction de la région où
vous cultivez vos plantes.

Dans les pots en plastique, l’eau s’évaporera
uniquement par le dessus donc la période humide sera
assez longue et par temps chaud ce n’est pas vraiment un
problème. Au contraire, par temps frais ou pluvieux, cela
peut devenir dangereux !
Les pots en terre cuite, laisse l’eau partir depuis
toute la surface de ces derniers. Résultat : pas
d’humidité prolongée mais lorsqu’il fait
très chaud, le substrat sèche trop rapidement
et la plante n’a pas assez de temps pour l’assimiler.
Donc on choisi le pot que l’on désire et on
n’oublie pas les remarques faites plus haut !
Vous pouvez voir :
l’article sur les pots
sur ce site.

L’exposition

La plupart des Sapéliées poussent dans les herbes
ou à l’abri d’autres végétaux. Beaucoup, en
plein soleil seraient condamnées.Elles
préfèrent une exposition très
clair mais à l’abri des rayons du soleil aux heures
les plus chaudes. Certaines espèces des genres Hoodia ou
Edithcolea supportent le plein soleil.
Il est fort utile de connaître le nom de
genre et d’espèce d’une Stapéliée afin de savoir si elle
tolère le plein soleil ou pas. Dans le doute, il est
préférable de la placer afin qu’elle reçoive une
lumière plutôt tamisée. Vous pouvez les placer
derrière d’autres plantes par exemple.
La conséquense d’un
ensoleillement trop fort serait un arrêt
végétatif, voire la mort de la plante !

Le substrat

Le substrat doit être riche et drainant. Pour ma
part, j’utilise un mélange de terreau à
Géranium (courant dans le commerce), de terre de jardin, de
sable et petits cailloux…
Voici mes proportions :

30 à 50 % de sable + gravillons, cailloux, puzzolane …
30 % de terreau de géranium bien que je vais
prochainement l’éliminer du fait qu’il contient de la
tourbe, au profit de la terre végétale.
20 à 40 % de terre de jardin

Le rempotage devra s’effectuer de janvier à juillet, voire aout. Plus tard,
la plante n’aura pas le temps de développer son système
racinaire avant la période de repos hivernal !
Personnellement, je préconise février à mai.
Là j’ai le temps non seulement de voir que la plante
a bien reprit, mais aussi de la voir faire de nouvelles pousses.

C’est lors de cette opération qu’il faut regarder de
près l’état des racines. Elles doivent être
exemptes de parasites, comme par exemple, des petits amas
cotonneux. de couleur blanc. A enlever. !

Bien que beaucoup d’amateurs recommandent de
stériliser le substrat, au moyen de produits achetés
dans le commerce, moi je le stérilise à la chaleur.
Jusqu’à aujourd’hui, je n’ai pas constaté d’attaques bactériennes ou autres.
Le rempotage pourra être effectuer tous les 2
à 3 ans, suivant la quantité d’engrais
fournie. Ne jamais arroser les deux premières semaines
qui suivent et placer le pot à l’ombre.

Pour en savoir plus allez voir :


Si vous remarquez une décoloration de la tige, celle-ci est
généralement due à un manque d’éléments nutritif du substrat
ou alors un manque de lumière. La tige n’est pas forcément condamnée mais là ce
fût le cas !

On peut aussi constater que la tige la plus au fond et au
centre, se ramollie alors que cette Huernia n’est pas en manque d’eau.
Aussi sur son extrêmité, une tache noire. Cette tige est
malade et il serait risquer d’essayer un traitement. Il est
préférable de la  couper (voir plus bas dans cette
page, la rubrique : maladie).
Une autre tige pourrait aussi être prélever afin d’en faire
une bouture de sécurité au cas ou la plante serait
amenée à dépérir.

L’arrosage

Point très important.
En principe, si la plante donne des signes de croissance et que les
températures le permettent (été), l’arrosage
devra être assez abondant.
Beaucoup d’amateurs aimeraient savoir si une règle
existe et la réponse est évidemment : Non.
Mais je vais tenter d’indiquer une méthode assez
schématique :

Le substrat est sec depuis quelques jours
(marge de sécurité. En effet la
surface peut l’être mais en profondeur ce
n’est pas toujours le cas) ?
Le temps le permet -il (température,humidité…) ?
La plante commence t-elle à “ramollir”,
elle donne des signes de sécheresse… ?
La plante donne des signes de croissance ?

Si vous pouvez répondre oui à ces
questions, arrosez la. Vous avez un doute ?
Attendez quelques jours, elle en est parfaitement capable.
Lorsque vous arrosez, n’y allez pas au compte goutte.
Mouillez toute la terre.
Cependant, point essentiel, si au printemps  la
végétation n’est pas démarrée, ou
à l’automne, elle s’arrête,
la prudence s’impose. Ne croyez pas qu’un apport d’eau
provoquera un début de croissance. Le mieux à faire
est de l’arroser lorsqu’elles “le demandent”.

Vous pouvez consulter l’article sur l’arrosage des cactus et succulentes sur ce site.

Le bouturage

Cela consiste à délicatement
prélever une tige, la laisser sécher à
l’ombre, puis à la mettre en pot.

Cette opération doit être effectuer au
printemps ou en été, quand la plante est en
période végétative.

La coupe doit être pratiquée à l’aide
d’une lame préalablement stérilisée (j’utilise
mon briquet quelques secondes).
Le séchage de la plaie durera de quelques jours
à deux semaines voire plus, suivant la surface de la
 coupe.
La bouture sera soit posée à même le
sol ou légèrement enfoncée et
placée au chaud et à l’abri du plein soleil.
Visitez le lien sur la multiplication
végétative ou bouturage
sur ce site.

bouturage

Dans un bac à boutures, il est possible de disposer des
boutures de toutes sortes comme vous pouvez le voir ci-contre. On
peut voir que tout ce qui est en forme de ige est enfoncé
dans le support et les feuilles sont simplement posées.
Ce bac est un emballage alimentaire en polystyrène
noir peu profond. Le substrat est composé de moitié sable
+ gravillons de granit et pour le reste de terre de jardin.
Le fait d’avoir peu de profondeur limite la longueur des
racines et permet un retrait aisé(a condition que les boutures ne soient pas sérrées).

bouture

Ici boutures d’Adromischus cooperii (Famille : Crassulaceae) de 3 mois.
Elles ont développées leurs racines à l’endroit même où je les ai pris en photo
en date du 28 décembre 2005 (-3 C ce matin là)
On voit les racines et la première feuille sur chacune d’elles.
Il est grand temps de les mettre en terre si je désire les conserver.
A savoir que cette espèce se bouture vraiment facilement.

Sachez quand même que
bien que plusieurs
précautions sont à prendre pour un bouturage
pratiqué avec art et manière, il m’arrive
fréquement de simplement couper une tige, la laisser
sécher qu’une journée puis la planter en terre ! Si la
saison est la bonne, cela marche à tous les coups. Comme quoi
rester simple suffit.

Les maladies

La plus redoutable est la maladie des taches
noires. Elle survient en général pendant la
période de repos, de octobre à mai, quand la
plante ne pousse pas. Elle est dûe à un exès
d’humidité.
Dès apparitions de ces taches, il faut traiter
à l’aide d’un fongicide.
Personnellement, je ne traite pas mais je les
enlève toutes à l’aide d’une lame de cutter
désinfectée.

Huernia malade

Bien que lorsque l’on s’occupe bien de ses plantes cela
n’arrive que rarement. Mais il y a quand même des
années où l’on ne peux pas se vanter d’avoir un
taux de maladie égal à zéro pour cent.
Vous pouvez voir une tige de Huernia
atteinte par la maladie des taches noires . Elle a
déjà été incisée(cavité
creuse au centre), mais la maladie gagne.

Il va me falloir répéter
l’opération, puis la placer dans un millieu sec et
aéré.

Huernia malade

Même exemple sur Caralluma. Cette bouture
à souffert de déracinements accidentels. Elle s’est
affaiblie puis est devenue malade.
Il existe des traitements préventifs avec de
la boullie Bordelaise. Dans l’état actuel des choses je ne
peux en dire ni bien ni mal. Affaire à suivre….
Alors je fais quoi là ?
Je la met au chaud, à la lumière, pas de soleil direct, et surtout
pas d’eau, on verra ça quand elle ira mieux !

Pour en savoir plus, lisez :

Les maladies des Stapéliées sur ce même site.
La culture des Stapélia et des Huernia
sur le site Au Cactus Francophone