rempotage cactus succulentes

Le rempotage


Opération essentielle dans la vie d’une plante, le rempotage est simple et rapide à réaliser, mais ne doit pas
être négligé. C’est un des facteurs déterminant de la réussite.
C’est aussi l’occasion de vérifier quelques points importants comme nous allons le voir…
En bas de page une petite vidéo….

Pourquoi rempoter ?

Mammillaria camptotricha pot de 7 cm de largeur


Plusieurs raisons à cela.

Les principales sont :
– l’acquisition, dans ce cas ce sera pour
vérifier la présence d’éventuels parasites, comme
les cochenilles et le renouvellement du substrat qui n’est pas
forcément adapté, comme la tourbe.
– Un problème de croissance, une pourriture, des racines
suspectée….
– Pour stimuler la croissance en apportant un substrat neuf pour
renouveler l’ancien, épuisé en éléments
nutritifs.
– Ou simplement parcequ’une plante arrive à se trouver à
l’étroit dans son
pot. Les pousses latérales ont du mal à se
développer, les racines
sortent sous le pot, le diamètre de votre plante adorée
devient trop important !

A savoir qu’en général, si vous n’optez pas pour un pot
plus grand,
cela n’empêchera pas les futures floraisons, juste la vitesse de
croissance, qui sera un peu plus lente. Ce qui d’ailleurs est
considéré
comme un avantage par des amateurs, au niveau de la place
occupée.

Quand ?

Bonne question :)
En règle générale il est préconisé d’effectuer les rempotages au printemps. En fait, cette période peut se prolonger durant l’été.
C’est aussi faisable en janvier et février.
C’est à cette période, où les plantes sont au repos et le substrat bien sec,
que je fais tous les rempotages de l’année. L’avantage, c’est que cela ne provoque pas
d’arrêt végétatif, et que les racines qui ont irrémédiablement été endomagées ont le temps de cicatriser.
A l’arrivée du printemps, elles sont prêtes à redémarrer.
Execption à cette règle, l’acquisition. Pour ma part, toute plante acquise, et quelque soit la saison,
est dépotée et rempotée. Les succulentes sont résistantes, pas d’hésitation.
Cela permet de vérifier la présence de parasites, de renouveler le substrat (qui a quel age ?)
et de vérifier l’état des racines, quand il y en a !
En effet, il est courant de voir des plantes qui n’ont plus de racines, surtout chez les
marchands non spécialisés.
De plus souvent elles sont dans un substrat composé uniquement de tourbe.
La tourbe est un support et ne nourrit pas la plante. Elle est difficile à mouiller et longue à sécher…

Le dépotage

Pot en plastique, substrat bien sec, rien
de plus aisé à dépoter contrairement aux pots en terre cuite ou les
racines se collent sur les parois.

On voit que la granulométrie augmente dans le bas de la botte. Cela facilite
le drainage et l’aération côté inférieur. Les racines sont
présentes dans tout le volume, ce qui est bon signe.

Remarquez que les pousses latérales
sont légèrement aplaties et blanches, ceci est dû
à l’enserrement de la base de la Mammillaria par les bords du
pot, elle commençait à se sentir à l’étroit.

On rempote

Pour sortir la botte, il suffit de presser deux ou trois fois les parois du pot.
Pour un pot de terre cuite, il peut être utile de la découper à l’aide d’un couteau en
passant ce dernier entre la motte et la paroi, en faisant le tour.
Ou alors en exerçant une pression à l’aide d’un tournevis (par exemple) dans le trou de drainage.
Ceci est bien plus pratique lorsque le pot est couché. Bref tout moyen jugé utile est bon pourvu
que l’on abîme le moins possible les racines.
Pour info, je ne me sers jamais de gants pour ces opérations, question d’habitude…bien que…des fois… :(

Les racines sont en grand
nombre ainsi qu’en bon état, pas de parasites visibles.

Pour sortir la plante, si cela ne se fait pas tout seul, utilisez une bande de papier journal,
que vous passerez autour du collet. Ou alors à mains nues, question d’habitude, sauf pour quelques unes 🙂
Enlevez à la main, toutes les racines sèches et mortes. C’est facile, en les “grattant” des doigts,
elles se détachent toutes seules. Je m’aide d’un petit pinceau, pour enlever l’excédent de terre
et gratter le collet.
Il n’est pas obligatoire d’enlever 100% du substrat. Ce serait assez périlleux et endomagerait
encore plus les racines. Par contre enlevez quand même le maximum s’il sagit de tourbe, et là ce n’est pas facile.
Si il y a de très longues racines, un coup de ciseau !

Et si par hasard…

Et si vous trouvez des amas cotonneux blanc…:(
Il s’agit de cochenilles farineuses, ne vous inquiétez pas ce n’est pas rare.
Pas de photos, je n’en ai pas trouvé sur mes plantes. (cette année) -:)
Quand cela arrive, il va falloir penser à laver les racines puis à traiter.
Pour les traitements systèmiques, utilisez les uniquement sur des plantes en végétation.
Le “poison” circulant dans la sève, si la plante est au repos, il sera d’aucune utilité.
Préférez les produits de contact.
Le lavage s’effectue sous le robinet, eau pas trop froide, ni chaude, une petite brosse ou un pinceau.
Les racines vont souffrir alors ne soyez pas barbare.
Une fois terminé, une vaporisation de produit, puis laissez le tout sécher un ou deux jours avant de rempoter.
La plante peu attendre bien plus.

Ensuite

Et bien on se prépare à rempoter biensûr. Je considère que le substrat est prêt, et sec.
Que des cailloux sont à votre portée pour effectuer le drainage au fond du pot.
Le pot doit être percé au cas ou il ne le serait pas. Et oui il arrive encore de trouver des pots non percés !

Drainage. De la pouzzolane, des graviers de granit, sur un ou deux centimètres, cela suffira.

Suivant la longueur des racines je verse à l’aide d’un petit récipiant un peu de substrat dans le fond.
Ensuite d’une main, je tiens la plante dans le pot à une hauteur à peu près définitive.
Ensuite je continue de verser. A l’aide du manche de mon petit pinceau, j’essaie de l’étaler.
Les racines ne doivent pas être tassées ou compressées.
Quand le niveau arrive presque au collet, je peux le lacher.
Si besoin est, je recentre la plante, fait pénétrer le substrat entre les racines.
Je tapote délicatement le pot sur ma table de rempotage.

Je ne tasse pas plus, l’arrosage, la longue, le fera suffisament.
Je finis de verser, pour ceux qui aiment, c’est le moment de rajouter les petits cailloux de surface.
Dailleurs leur rôle n’est pas uniquement esthétique. Ils empêchent de creuser
lors des arosages, et évitent que la surface ne sèche trop vite, surtout par temps ensoleillé.

Plus qu’à finir de niveler.
Cette mammillaria est cespiteuse, ses pousses vont pouvoir se développer avec plus d’aisance.
Il est aussi fréquent de détacher ces pousses si elles sont racinées en vue de créer une autre potée.

L’ancien substrat est passé au tamis, afin de récupérer les graviers, et la pouzzolane,
difficillement trouvables par chez moi.
Le reste, retournera dans le jardin, d’où il vient.

Voilà, on remet l’étiquette et l’opération qui prend 5 minutes si tout va bien
et que tout a été préparé, est terminée.

N’oubliez pas d’utiliser un pot propre !

Le rempotage en vidéo.

Le recyclage en vidéo.

Florent, le 22 novembre2003