asclepiadaceae apocynaceae

La famille des Asclepiadaceae


Fiche de la famille des Asclepiadaceae. Cette famille est maintenant une sous famille de la famille des Apocynaceae.

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Description  
les feuilles   
Les fleurs   
Le fruit  
Culture  
Pour infos  
Ouvrages

Asclepiadaceae Borkhausen (1797)

Classification

Division : Spermatophytes (plantes à graines)
Subdivision : Angiospermes (graines recouvertes d’une ou plusieurs enveloppes)
Classe : Eudicotylédones
Sous-classe : Euastéridées 1
Ordre : Gentianales

Description

Famille comprenant environ 2000 à 3000
espèces et entre 130 et 350 genres pour la plupart tropicaux,
dont une partie seulement est typiquement xérophile ou
succulente.
La famille comporte des espèces très différentes
les unes des autres: leur aspect va de la simple herbe à l’arbre
massif en passant par les lianes (fortement représentées
dans cette famille), les plantes à caudex ou les espèces
à tiges succulentes cactiformes.
La répartition en tribus de cette famille (6 ou plus), qui
est fonction de la structure de la fleur, est assez mal
définie: La plupart des espèces cultivées par
l’amateur sont des plantes à tiges succulentes cactiformes
appartenant à la tribu des Stapelieae qui regroupe les genres
Caralluma, Huernia, Stapelia, Trichocaulon,… La tribu des
Ceropegieae, avec le genre Ceropegia aux fines tiges volubiles et aux
fleurs ressemblant à des lanternes chinoises est
également bien représentée en collection.
A ces deux principales tribus de plantes succulentes s’ajoutent
des genres moins courants, répartis dans d’autres tribus :
Cynanchum volubiles ou arbustifs (Cynanchaceae), Hoya volubiles ou
retombants (Hoyaceae), Marsdenia (Marsdenieae) et Sarcostemma
(Sarcostemmeae) également volubiles ou Fockea arbustifs
à tronc épais (Fockeae ou Marsdenieae selon les
auteurs)

Les feuilles

Lorsqu’elles existent, sont opposées deux à
deux. Leur taille varie d’une espèce à l’autre. (Courtes
et fines chez Céropégia stapeliformis, plus longues et
épaisses chez Hoya bella).

Les fleurs

Elles sont pentamères: elles possèdent
cinq sépales plus ou moins soudés, et une corolle
composée également de cinq pétales. Les
pétales sont totalement soudés lorsque la fleur est
en bouton, évoquant un petit sac. Ce bouton s’ouvre
brutalement comme s’il se déchirait à l’endroit
où les pétales étaient soudés. Ces
derniers restent plus ou moins soudés à la base pour
former un tube (principalement chez les Stapéliées),
voire également au sommet pour former comme une lanterne
(Ceropegieae).
De couleur et de taille très variable, certaines fleurs
ne mesurent que quelques millimètres, d’autres jusqu’a 45 cm
(Stapelia gigantea).
Les étamines sont soudées en un corps cylindrique
creux et les grains de pollen sont amassés en pollinies. Le
mode de pollinisation des Asclépiadacées est
d’ailleurs complexe, et assez comparable à celui des
Orchidacées.
La pollinisation des Stapeliées, voir le lien (en anglais) :
D’après certains botanistes, pour un grand nombre
d’espèces, seul un certain type d’insecte, dont la forme
correspond morphologiquement à l’intérieur de
la fleur, peut assurer la fécondation. Cette
nécessité d’attirer certains insectes justifie l’odeur
parfois désagréable de ces fleurs.
Toutes les fleurs ne sentent pas mauvais : Hoya bella par exemple,
Huernia (liste non exhaustive)

Le fruit

Il se présente sous forme de gousse allongée,
souvent double, appelées follicules. Les graines
dispersées par le vent sont pourvues de fines ailes ou
d’aigrettes soyeuses.
Les fruits en follicules doubles et les fleurs pentamères se
retrouvent aussi dans la proche famille des Apocynaceae. Ces deux
familles étaient d’ailleurs réunies à la
création de la famille des Apocynaceae par Jussieu, avant
d’être séparées, principalement sur le
critère du pollen amassé en pollinies. Plusieurs
botanistes défendent à nouveau l’idée que ces
deux familles n’en forment qu’une.

Culture

Si chez les espèces succulentes, certaines
poussent en plein soleil, beaucoup bénéficient de l’ombrage
d’autres végétaux. En culture, le plein soleil peut
arrêter leur croissance.
Mais toutes ont besoin d’un minimum hivernal aux alentours de 8
à 10 °C.
La tribu des Stapeliées (Stapelia, Huernia, Caralluma,
Tavaresia…) est très intéressante pour l’amateur mais
de culture assez délicate. Ses espèces sont
très sensibles à l’humidité du sol mais aussi de
l’air ambiant. Même en prenant des précautions, la
maladie des taches noires peut rapidement détruire de
très belles plantes. Dans ce cas, il faut agir vite, retirer
toutes ces taches à l’aide d’une lame
désinfectée et traiter les plaies à l’aide d’un
fongicide ou bien de charbon de bois. Puis mettre la plante dans un
endroit sec. Un bouturage de sécurité, permettant de
passer l’hiver avec deux exemplaires de chaque spécimen
cultivé peut être utile.
Les semis aussi sont vulnérables à ce genre de
pourriture, mais le bouturage en période chaude ne pose aucun
problème…
Pour avoir plus de précisions, vu la grande diversité
des plantes de cette famille, se reporter à la lecture des
fiches de genres et d’espèce.

Pour infos

Du grec, Asklêpios,
dieu de la médecine chez les Grecs.
Quelques Asclepiadaceae non succulentes sont assez couramment
cultivées en France:
Au jardin, la plus connue est sans doute Asclepias cornutti ou
Asclepias syriaca, surnommée “herbe aux perruches” car le
fruit, surtout si on lui dessine des yeux, évoque ces
oiseaux. On cultive également Asclepias tuberosa,
hélas sensible au froid et à l’excès
d’humidité en hiver ce qui restreint son utilisation aux
jardins du sud de la France.
En serre tempérée ou véranda, on cultive
Asclepias curassavica ou asclépiade de Curaçao, petit
arbuste à fleurs réputé pour attirer les
papillons, d’où son surnom d’herbe à papillons.
Plante de serre chaude, plus que d’appartement où elle a
du mal à reproduire ses belles fleurs blanches odorantes,
Stephanotis floribunda, ou Jasmin de Madagascar, est vendue dans
toutes les jardineries.
Selon certains auteurs, les fleurs de Ceropegia woodi
(attrape-mouches), attirent les petits insectes, les retiennent
prisonniers par des poils ou des parois glissantes jusqu’a ce que
la corolle se fane. Elles les attrapent, mais ne les
digèrent pas !
Certaines asclépiadacées sont utilisées pour
leurs propriétés médicinales : Hoya,Calotropis
procera (poison cardiaque), vincetoxicum officinale (dompte-venin)…
Site à visiter :

Ouvrages

Botanisches Wörterbuch 1: 31 (1797). Espèce
type: Asclepias L. – Species Plantarum 1: 214 (1753).

Répartition géographique

Les espèces succulentes sont principalement
concentrées en Afrique orientale et méridionale. Mais leur aire
géographique inclus également le Bassin
Méditerranéen, le Proche et Moyen Orient, l’Inde et
l’Asie du sud-ouest et s’étend même, pour le genre Hoya,
jusqu’en Australie. Certaines espèces originaires du continent
américain sont également considérées comme
succulentes, comme Matelea cyclophylla, au caudex ressemblant à
celui d’un Testudinaria. En Europe, une espèce, Caralluma
europaea, est présente en Espagne .

Texte écrit par Florent avec la correction et quelques ajouts de Philippe.
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