maladie stapeliee

Les maladies des Stapeliées


Problème bien trop fréquent, les maladies de ces plantes délicates.
Généralités   
Les symptomes   
Que faire   
Avec du recul   
Note   

Généralités

Caralluma
Les surprises de l’hiver

Le principal problème des
Stapéliées est leur fragilité aux diverses
moisissures.
L’alerte est donnée soit par l’apparition de
taches noire, soit par un brutal ramollissement d’une partie d’une ou
plusieurs tiges. C’est là qu’il faut être observateur et
vigilant. Les périodes les plus propices à ces maladies
sont l’automne, l’hiver et pour ne pas démoraliser, le
début seulement du printemps.(J’ai bien écris : “les plus
propices”). En général, lors des abaissements de
températures ou lors de périodes humides.
Donc attention aux fraicheurs hivernales. Une température ?
Disons….12°C. Je sais certaines supportent moins. D’autres non.
Si vous connaissez les exigences d’une espèce, alors tout va bien.
Quand on sait doser les arrosages (fréquence et
quantité), le principal ennemi pour les
Stapéliées est l’humidité de l’air. Une bonne
aeration est indispensable. Et ce n’est pas parcequ’il fait chaud,
même en intérieur, que l’air est sec.
Il faut aussi se dire qu’une plante qui pousse dans de bonnes
conditions est une plante qui résistera mieux aux diverses
attaques. Pour moi, c’est comme avec les Cactaceae : pousser en
intérieur, je n’y pense même pas. Ou alors, une super
baie vitrée et un air renouvellé. Je veux dire qu’en
intérieur, il n’y a pas que le manque de lumière, mais
aussi une inssuffisance d’aeration. Pas chez vous ? Bon alors vous avez
de la chance, allez y tranquille.;)

Dans cet article, je na parle que des parties aériennes.Je vais
quand même écrire quelques mots sur les racines. C’est
comme pour les autres succulentes. Poux, cochenilles…A
vérifier
lors du rempotage.

Les symptomes

C. dummeri
C. dummeri
Caralluma dummeri (recto/verso posé à plat sur la vitre du scanner)

Entouré de vert : points de contact avec le substrat
donc formation de radicelles.
Entouré de rouge les extrêmités des dents sont devenues noire. Danger ! Et
début des problèmes. La solution consistera à les
couper une par une avec une lame ou une paire de ciseau
désinfectée à chaque coupe. Ensuite surveillez de
près les semaines suivantes.
Sur la photo de droite (entouré de rouge) les deux parties
étaient naturellement assemblées. On peut constater
qu’elles ne sont pas noire mais désséchées. Au
point qu’il y a eu rupture. Me croirez vous si je vous dis que j’ai
sacrifié cette plante juste pour cet article ? Non je ne suis
pas sauvage car j’expérimente des opérations de
sauvetage, et maintenant j’ai trois boutures (non racinnées) et
je ferais surement des heureux !
Bon remarquez aussi la base de la partie de gauche (sur les deux
photos). Même déssèchement, et rupture.
Là j’ai déracinné. (comme quoi, il n’est jamais
inutile de vérifier le collet). La partie de droite qui
s’était détachée est partie à la poubelle.
Le reste a été divisé en trois parties
(devinez pourquoi ?)
La partie restant dans le pot est aussi partie à la poubelle, le
substrat est partit au recyclage. Pas question de le
réintégrer pour d’autres plantes.

Huernia
Huernia

Huenia boeleana (recto/verso scanné directement sur
la vitre du scanner)

Là, vu la taille de cette bouture
de l’année dernière, je l’ai sortie de son pot. Le
collet n’a pas vraiment séché mais vu l’état…
Sur la photo de gauche, on voit que la tige a commencée à
pourrire. Sur celle de droite, vous pouvez voir l’origine de la
maladie.
Encore les pourritures noire ! La solution dans un cas comme celui-ci,
ne la cherchez pas, la plante est condamnée.

Caralluma

Caralluma socotrana

Ce spécimen vient d’une belle
touffe qui commence à dater et qui fleurit difficillement. Tout
allait bien, bref elle hivernait comme cela doit
se faire. Une simple observation et voilà ce que je vois. Une
belle tache noire ! Comme un coup de marqueur et c’est bien le mot
qui convient.
Là il sagit de couper cette petite tige sans espoir de la
rebouturer. Ensuite, en plus des précautions d’usage (voir “Que faire“),
il est impératif
de vérifier minutieusement toute la plante. Et les jours
suivants. Il n’est pas rare de trouver d’autres tiges dans un
état similaire.

Huernia
Huernia sp
Caralluma
Caralluma sp

Ces deux plantes sont aussi atteintes du
même mal. Le Huernia a été incisé afin d’en
extraire toutes les parties contaminées. Voici le
résultat quelques jours plus tard. Tout est à refaire.
J’ai voulu éviter de trop la défigurer avec ma lame .
Après vérification, le collet est sain (ferme et de
couleur normale). Elle a une chance que j’estime à 70 contre 30
(pourvu que j’ai raison).
J’ai deux possibilités. Soit je la traite normalement, c’est
à dire re-lame et fongicide ou bien dépotage.
Le dépotage est faisable si la saison est la bonne (printemps,
été) oubien si l’on craint un ennui côté
racines. Car si il est fait, je préconisent de ne pas la remettre
en terre avant pas mal de temps (1 à 3 mois) c’est pourquoi
l’automne et le début de l’hiver ne sont pas les meilleurs
momments. Il faut que la plante puisse résister racines à
l’air libre durant cette période de convalessence. J’ai
remarqué que cette méthode limitait les risques de
rechutes et défavorisait les risques de moisissures et autres.
Passé ce délais, il est impératif que la reprise
se fasse assez rapidement, voilà pourquoi je recommande la
période favorable à la végétation.

Caralluma europaea
Tige de Caralluma europaea

Il suffit alors de les rempoter et les racines souvent trop sèches
auront été coupées avant (une quinzaine par
exemple). Donc la considérer comme une bouture fragile
déjà racinée (si il en reste).
Il ne faut pas négliger non plus qu’un dépotage suivit
d’un rempotage fragilise la plante. Et si justement elle a
déjà été affaiblie par la maladie, elle
aura moins de chance de s’en sortir. On n’est pas des sauvages.

Voici une tige (image de gauche)qui a subitement séchée, la
partie centrale en premier. La raison : inconnue.:)
Une tige sur une plante, ce n’est pas grand chose alors il ne faut pas
hésiter, on coupe à la base. On la met de
côté au cas ou elle finirait pas se porter mieux. Mais ne
rêvez pas c’est du plus que rare.
Là comme vous pouvez le constater, elle s’est totalement
déséchée, direction poubelle. La plante, elle,
est  en observation.
Si ce genre de situation se produit à plusieurs reprises et sur
des pieds différents, posez vous la question de savoir si la
ventilation est suffisante, si l’humidité est trop importante.
Enfin si vous tenez à vos plantes !
Cas particulier : Le jaunissement des tiges. C’est généralement les tiges qui vieillissent. Cela commence par l’extrémité. Elles jaunissent progressivement, maigrissent
et sèchent. Si de la moisissure se développe, il suffit de couper. C’est comme ça les Stapeliées, des tiges poussent tous les ans et remplacent les plus anciennes qui meurent.

Que faire

Caralluma
Une coupe nette et propre

Dans tous les cas de maladie, il est necéssaire  d’examiner
attentivement la plante, surtout la partie inférieure des tiges.
Et continuer régulièrement les jours suivant et enfin on
peut espacer ces contôles qui doivent quand même
s’étaler sur un mois. Voire plus si c’est l’hiver.
Une tige avec une tache noire,  deux solutions. Soit enlever cette
tache, toujours avec une lame désinfectée (moi je me sers
de mon briquet, mais je ne la fais pas rougir !), ou alors ôter
la
tige. Je soupoudre du charbon de bois sur la plaie.  Il est
recommandé d’utiliser un fongicide systémique.
Si le collet est attaqué, c’est plus embêtant. Là
il s’agit de prélever des tiges ou groupe de tige pour de
futures
boutures. Mais même dans ce cas, il n’est pas superflu d’observer
l’appararitions de nouvelles taches ou ramollissement brutal.
Certains préconise à titre préventif de traiter
toutes les plantes à l’aide d’un fongicide. Je sens que je vais
m’y mettre. Je ne suis pas trop produits de traitements, mais il y a
des espèces pas simple, surtout dans le bon climat du nord de
la Loire.
Côté substrat, toujous bien drainant, mélange bien
décomposé et assez riche. Pas de recette miracle. Il y en
a bien dix mille. Je vais vous donner la mienne, elle est simple et je
n’aime pas “me prendre la tête”.
Terre de jardin (j’en ai, alors j’en profite)
Sable de Loire (Comme pour les aquariums. Chez les marchands de
matériaux, 100 fois moins cher)
Pouzzolane ou autre granulat.
Les proportions, un peu “au pif”. Mais au moins la moitié de
terre. Avant je mettais du terrau à géranium. Pas mal.
Mais comme il contient de la tourbe, je l’ai éliminé au
profit de la terre.
Ah oui, j’oubliais, je ne désinfecte jamais. C’est
peut-être mieux d’en arriver là ! Je ne dis pas que je
n’essaierais jamais….
A éviter, tout ce qui alourdit ou compacte le substrat, comme
l’argile. Le mélange doit sécher assez vite, et
être “aéré”.

Avec du recul

Ce que je peux dire avec du recul c’est que le plus sûr moyen de ne pas avoir de maladies ou de les limiter c’est de sortir les plantes de la serre, les mettre à l’air dehors.
Juste protégées de la pluie. Croyez moi c’est le “truc” le plus efficace que j’ai trouvé, ceci associé à ce qu’on pourrait assimiler à une disette en eau.
Par rapport aux cactus, mes Stapeliées reçoivent de l’eau une fois sur trois. elles donnent l’impression d’avoir toujours soif. Je dirais que c’est redoutablement efficace,
sutout au printemps et en automne, saisons critiques.
Rappelez vous : humidité et aération sont les deux choses qui priment, simple non :)

Petite note

Ce qui serait bien c’est que des
personnes ayant de l’expérience me contactent. Pour me faire
part de leur avis, compléments. Ce serait quand même
profitable à beaucoup.
Article de Florent 2003, complété en mai 2008